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28 sept. 2010

Abéché: Raffles des enfants qui dérangent

La Mairie d’Abéché a entrepris, depuis ce dimanche 26 septembre 2010, une opération d’arrestation des enfants de la rue et des enfants mouhadjirines (apprenants aux écoles coraniques) dans la ville. Plus de 160 enfants ont été pris par la police municipale durant cette opération.

Cette opération fait suite à plusieurs pleintes de la part des commerçantes du marché centre d'Abéché.

Beaucoup d’entre eux passent tout leur temps aux marchés, tenant les mains et les tasses aux passants, demandant de l’argent, rien que de l’argent le plus souvent.
« Si je rentre à la maison sans 200 francs CFA, mon maître me frappe » déclare les plus jeunes. Certains parlent même de 500 francs CFA. Ce qui poussent les uns à voler, bien entendu.

Pour les enfants de la rue, la somme qu’ils trouvent sert pour acheter quoi manger et aussi des stupéfiant pour se souler. Cette somme provient des petits travaux qu’ils effectuent dans des restaurants et chez les grilleurs de viande, et le plus souvent de "deux doigts" (vol).

Le marché constitue un TOUT pour ces enfants dits de la rue. Ils s’y débrouillent, y "travaillent", mangent… et dorment, sous la belle étoile, exposés à toutes les intempéries : vents, pluie, froid, chaleur… et moustiques.

Le commandant de la police municipale d’Abéché Brahim Biendé, indique que ces enfants constituent un sérieux problème social du fait qu’ils se trouvent partout dans la ville et à n’importe quelle heure, et ne sont gère contrôlés.

Ces mouhadjirines mendient mais beaucoup effectuent des divers travaux afin de parvenir à trouver la somme d’argent « imposée » par leurs maîtres. Ils travaillent avec les bouchers, devient des vendeurs ambulants pour le compte des commerçant(e)s, des colporteurs (vendeurs d’eau), des pousseurs de pousse-pousse pour ne citer que ceci.

Le commandant de la police municipale désapprouve certains travaux effectués par des mineurs tout au long de la journée. « Certains marabouts ont des comportements qui ne sont pas humains, selon certains mouhadjirines qu’ont a interrogés, les marabouts exigent un cotât journalier qui va de 250 à 500 francs CFA, faute de quoi, l’enfant sera soumis à une punition. Et donc ce n’est pas normal, les enfants aussi ont leurs droits». Fait-il savoir.

"Ce n'est pas pour punir ces enfants qu'on a entrepris cette opération mais c'est plutôt pour responsabiliser chacun des leurs maîtres..." inique le maire de la vile d'Abéché, Mahamat Saleh Ahmad Adam.

Les enfants mouhadjirines ont été remis à leurs maîtres après que des instructions ont été données à ses derniers pour les garder à la maison au lieu de les envoyer aux marchés. Ces marabouts ont signé des engagements pour ne pas laisser encore ses enfants travailler.
Par contre les enfants de la rue sont toujours restés à la voirie d’Abéché, car, selon Brahim Biendé, aucun parent de ces enfants ne s’est présenté.

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